Trop chère la bio ? Pas chez Biocoop !

Les "Prix engagés" de Biocoop, c’est une sélection de produits du quotidien accessibles. Leurs prix ont été construits sur des valeurs permettant à chacun de s’y retrouver, du consommateur, bien sûr, au producteur.

Laure Sovel.

Les produits à Prix engagés, "on les reconnaît en magasin grâce à la petite étiquette jaune qui dépasse du rayon, explique Christelle Moussa, administratrice sociétaire (collège des consommateurs) de Biocoop. Ça?attire l’œil. On pourrait les confondre avec une promotion, alors que ça n’en est pas?: c’est?bien plus que ça?!" Ce?sont certes des produits à?prix accessibles, mais surtout "des produits qui ont du sens pour tous les maillons de?la?chaîne. Le producteur, le transformateur, le distributeur, y compris le consommateur qui?va s’engager lui aussi dans l’équation, commente Laurent?Karpoff, administrateur sociétaire (collège des magasins). Ce sont les?meilleurs produits conçus au meilleur moment, de?manière intelligente."

Rappelons-le, Biocoop est une coopérative qui accueille dans son conseil d’administration des gérants de magasins mais aussi des représentants de groupements de producteurs, de consommateurs, de salariés de ces structures ou des magasins et services centraux de Biocoop. Ensemble, ils ont l’objectif de développer la bio, d’accélérer la transition écologique tout en contribuant à l’économie sociale et solidaire. Les Prix engagés sont?un de?leurs outils pour y?parvenir. Ils?sont le résultat d’un?effort sur la?marge de chaque acteur, du producteur au distributeur, afin de fixer un?prix maximum accessible sans pour autant renoncer aux?exigences de?Biocoop, sur?l’origine des ingrédients ou la composition par exemple.

Cela concerne 150?produits du?quotidien (lait, œufs, fromage, etc.) de marques nationales bio ou à marque Biocoop, et ce, toute l’année. Les?magasins en choisissent une centaine, voire plus. Ces?produits permettent aussi?de solidifier des filières d’approvisionnement qualitatives, sans que Biocoop n’exerce de pression sur ses?partenaires producteurs, organisés en collectifs, donc?plus forts pour négocier. Laurent?Karpoff donne l’exemple de ce délicieux concentré de tomates italien. «?Les tomates sont accessibles parce qu’elles sont récoltées à?la?période où elles ont le?meilleur goût et sont au prix le?plus bas !?» On pourrait citer aussi le steak haché ou le?jambon sans sel nitrité à?marque Biocoop.

Derrière ces produits, il y a souvent des collectifs de producteurs, les Paysans associés de Biocoop, comme Loeiz Lanneshoa, à Pédernec près de Guingamp dans les?Côtes-d’Armor (ci-dessous), qui?élève en bio des porcs nourris avec les cultures de sa ferme de 132?hectares et?aussi des bovins et des volailles. À?la?spécialisation agricole, il a préféré rester en polyculture-élevage, comme ses parents en bio et ses arrière-grands-parents.

La démarche peut aussi parfois aider à réguler la production, des fruits et légumes par exemple, très dépendante des?aléas climatiques, précise Mathieu Lancry, administrateur sociétaire (collège des producteurs).

Les consommateurs plébiscitent de plus en plus les?Prix engagés, et c’est tant mieux. "D’autant qu’on est parfois moins cher que le?conventionnel !", affirme Mathieu Lancry. "En tant que consommatrice, se réjouit Christelle Moussa, quand j’achète un produit à Prix engagés, je sais qu’il vaut son prix, et qu’en le choisissant, je?prends soin de toutes les?personnes qui l’ont conçu. Je?contribue à mon idéal…"